poudre pour le nez

K - Tabac à priser
et tabatières

Le tabac venu d’Amérique colonise l’Europe dès la fin du XVIe siècle, malgré diverses tentatives pour l’interdire (peine de mort, nez coupé pour les priseurs, excommunication).

En France, au XVIIe siècle, seul le peuple fume — la pipe, car la cigarette n’est pas encore inventée. En revanche, nobles et bourgeois prisent. Pour obtenir la fine poudre à priser, on râpe un morceau de « carotte », dense rouleau de feuilles qui — dans une version stylisée — restera l’emblème des débitants de tabac. La précieuse poudre, prête à priser, est conservée dans des tabatières, rustiques ou élégantes, qui signent l’appartenance sociale et politique de leur propriétaire. Au XVIIe siècle, le « petit grenier tabachique » de Molière est un cadeau très en vogue. [De gauche à droite, tabatières françaises en bois, en écorce de merisier, en corne, en métal ; à gauche, tabac à priser ancien, granuleux, et fine poudre industrielle moderne ; à droite, boîtes à tabac allemandes et hollandaises en laiton et, devant, boîte à tabac de forme cônique, en bois, originaire du Timor oriental ; à la verticale, bourse à tabac tibétaine, portée à la ceinture] •

© Le musée du Fumeur